Boostés par les perspectives favorables qui permettent d’entrevoir à moyen terme une nouvelle jeunesse pour notre type 26, les travaux préparatoires à la dépose de la chaudière actuelle, rattrapée par la limite d’usure, ont été rondement menés au cours de ces dernières semaines. En à peine six samedis de travail, ce ne sont pas moins de 450 (!) pièces qui ont été démontées. Chacune, de la plus petite à la plus grande, a été numérotée et répertoriée, ce qui permettra un gain de temps appréciable, quand viendra le temps de leur remontage sur la chaudière de remplacement.

 
Tous les appareils de vapeur, comme les prises de vapeur, le collecteur principal, les injecteurs, le sifflet ou les soupapes de sûreté, tous les accessoires, comme les nombreux robinets, les leviers de commandes, les tôles d’habillage, les mains courantes, les grilles du foyer ou l’appareil de changement de marche, tous les innombrables tuyaux nécessaires aux alimentations en eau, aux graissages, aux sablières, au souffleur, aux arroseurs, au chauffage train, au compresseur, à la génératrice ou aux commandes de frein, ont, l’un après l’autre, été retirés et soigneusement entreposés.

Animées d’un enthousiasme et d’une bonne humeur qui faisaient plaisir à voir, les deux équipes formées pour l’occasion se relayèrent sans relâche et, face à un tel rythme soutenu, le sol de l’atelier se retrouvait à chaque fois rapidement saturé d’éléments de la « 26 ».

Aujourd’hui, seuls restent quelques éléments lourds, comme la cheminée, le collecteur du surchauffeur, les déflecteurs de fumée, le caisson de la sablière, le compresseur et, last but not least, la cabine, pour lesquels l’enlèvement est en attente de la réparation de notre grue de levage.

Viendra enfin l’opération la plus spectaculaire: le retrait de la chaudière elle-même! Planifiée pour le mois de mai, celle-ci nécessitera la location d’une imposante grue de levage.

Qu’adviendra-t-il alors de la chaudière actuelle… ? Pour le moment, aucune décision n’a été prise, mais une première piste serait de la convertir en pièce didactique pour notre futur musée de Saint-Ghislain. Il n’est pas impossible non plus que cette chaudière intéresse une association possédant déjà une locomotive BR52 car, à la condition bien sur de recevoir diverses réparations locales, un nouveau faisceau tubulaire et, surtout, un tout nouveau foyer, cette chaudière peut très bien reprendre un jour du service…

Pendant ce temps, en Angleterre, au sein des ateliers de Chatham Steam Ltd, les travaux de restauration de la chaudière de remplacement destinée à la 26.101 ont bel et bien débuté!

Dans un premier temps, les travaux porteront sur un démontage des éléments encore présents, suivi d’un nettoyage complet et d’une inspection par notre organisme de contrôle. Ce n’est qu’à l’issue de ces travaux, dits de première phase, qu’un dossier d’exécution complet et qu’un devis précis pourront être établis.

Le dôme, le modérateur et les tuyaux du faisceau tubulaire ont déjà été démontés. Cette semaine, les tôles intérieures feront l’objet d’un nettoyage au marteau à picots. Puis viendra encore le démontage des grilles et du cadre du foyer.

Parallèlement à ces différents travaux, les démarches et toutes les opérations nécessaires en vue de préparer le rapatriement d’Angleterre de la locomotive Ty2 acquise au Nene Valley ont été activement menées. Le transfert de cette machine est prévu pour la première moitié de mars. Cette locomotive devrait faire l’objet d’une remise en état extérieur complète, dans le cadre de sa revente pour pièce d’exposition.

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